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Droit de réponse à l’article publié par webdo.tn le 9 Juin 2011

vendredi 17 juin 2011

10/06/2011 12:00

L’article publié dans Webdo en date du 9 juin 2011 sous le titre « Le RCD et les partis d’opposition : 100 milliards de dépenses en 10 ans » appelle les remarques suivantes :

- 1.

La pratique de l’amalgame qui tente de tromper l’opinion en mettant sous la même enseigne les partis d’allégeance au pouvoir de Ben Ali et les partis de l’opposition démocratique légale n’est pas nouvelle : elle rappelle tristement les termes de la propagande officielle orchestrée par le Palais et son Ministère de l’Intérieur et relayée par la presse de caniveau et la plupart des quotidiens de la place du temps de la dictature.

- 2.

L’auteur de l’article devrait savoir que le Mouvement Ettajdid était le seul parti d’opposition légale qui a présenté en 2004 et 2009 des candidats à la Présidence de la République contre le président déchu et non pas pour la forme ou pour le soutenir. Ses candidats ont été largement soutenus par diverses franges de l’opposition démocratique et par de véritables partis d’opposition reconnus ou non reconnus. Aucun dirigeant d’Ettajdid, depuis son premier congrès tenu en 2001, n’a été reçu au Palais de Carthage. Son premier Secrétaire Ahmed Brahim, qui a tenu la dragée haute au Président déchu, n’a jamais serré la main à ce dernier. Il a été mis fin à sa brillante carrière universitaire par une mesure arbitraire émanant directement du Dictateur.

- 3.

En tant que parti parlementaire, Le Mouvement Ettajdid bénéficiait (jusqu’à juin 2010) d’une subvention de l’Etat, conformément à la loi du 21 juillet 1997 sur le financement des partis politiques. Il n’a d’ailleurs cessé de demander la généralisation de l’application de cette loi à tous les partis reconnus tout en revendiquant la légalisation des partis démocratiques non reconnus.

- 4.

Le Mouvement Ettajdid a utilisé ses ressources financières, provenant des cotisations de ses militants et sympatisants ainsi que du financement public pour assurer la publication de son journal hebdomadaire « Attariq Aljadid », plusieurs fois interdit ou censuré, et développer une opposition ferme et crédible contre le régime de la dictature et de la répression.

- 5.

Quant à la gestion, par Ettajdid, de ses ressources propres et des subventions étatiques, elle a obéi et obéit toujours aux règles de transparence avec une comptabilité faisant l’objet de rapports détaillés avec justifications précises des dépenses et des recettes, présentés annuellement à la Cour des comptes.

- 6.

Il est donc malhonnête de mettre le mouvement ETTAJDID sous la même enseigne que ceux qui ont bénéficié des « largesses » de Ben Ali - des « partis d’allégeance » à son propre parti, le RCD - qui recevaient plus de 98% des subventions accordées par l’Etat.
- 7.

La vie publique a besoin d’être moralisée, et le dossier du financement des partis devrait être débattu dans la sérénité et la transparence, loin des invectives et des amalgames qui constituent, en fait, des diffamations.

Pour le Mouvement Ettajdid

Jounaïdi ABDELJAOUED